J’ai roulé sur une moto sans carburant à Kinshasa

Il est 10 heures lorsque j’arrive à Kintambo magasin en pleine heure de pointe. A l’arrêt de bus, une vingtaine de motos sont parquées et chaque conducteur hèle les clients en proposant des destinations. À cette heure-là, les options sont toutes les mêmes en termes de prix. Pour arriver à ma destination à l’Université, je devrais débourser 2 000 francs pour un trajet de moins de dix minutes, avec l’inconfort d’être à trois sur la moto (conducteur inclus). Ce que ne manquent pas de me rappeler souvent certains malins au prétexte que les personnes au fort gabarit devraient payer la course tout seul, car certains clients n’acceptent pas de monter avec un autre passager de forte corpulence.

Quand vous êtes pressé, cela oblige souvent à accepter de casquer le double de la course. Alors que mon regard cherche une moto suffisamment grande pour m’y accommoder, un conducteur m’approche et me fait une offre : me conduire jusqu’à destination tout seul et pour 2.000 francs au lieu du double. Je ne me fais pas prier et embarque. Arrivé à un carrefour, je remarque le cadran digital devant lui qui affiche des kilomètres et ce qui ressemble à un indicateur de charge batterie. À mon interrogation, le conducteur me répondra qu’il s’agit d’une moto électrique. Et c’est là que la conversation a commencé.

Le conducteur me révélera être aux commandes de l’engin depuis plusieurs mois. Ne pouvant pas l’acquérir vu son coût deux fois plus élevé qu’une moto ordinaire, il a signé un contrat de leasing, versant 12 000 francs par jour à la société qui la commercialise. De quoi rembourser la totalité au bout d’une année. Un investissement pratique me confie-t-il, car contrairement aux autres conducteurs, il n’achète pas de carburant et n’a pas de moteur à entretenir. La maintenance est à la charge de la société tout le long du contrat.

Vue de la moto électrique

Malgré cet avantage sur l’absence des coûts pour l’approvisionnement en carburant, les batteries ont une durée limitée. Elles se déchargent au bout de quatre heures. Ce qui oblige notre conducteur à se rendre dans le quartier Bel Air à Macampagne, où une batterie de réserve chargée par la compagnie l’y attend et qu’il troque contre celle étant sur le point de se décharger.

L’autre avantage réside dans la structure des prix. Sans la contrainte du carburant, le conducteur applique les prix ordinaires divisés par deux.         

Ce n’est bien sûr pas la première fois que j’entende parler d’un engin roulant fonctionnant totalement à l’électricité à Kinshasa. Il y a plusieurs années, Davy Shabani, propriétaire du média Congoweb TV, vantait être le premier Congolais à avoir importé un véhicule électrique en RDC. Avec une desserte en électricité de 9 % du territoire national, il est difficile d’envisager une généralisation de ce genre d’engins. Même si le conducteur me rassure qu’une installation solaire suffit pour recharger les batteries de sa moto.

En attendant, si vous voyez une moto peinte en verte, avec un conducteur portant un casque et un gilet vert (les symboles de l’environnement), il y a de fortes chances que vous soyez en présence d’une moto électrique.

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