Deux cent cinquante personnes ont été formées aux techniques entrepreneuriales par le Centre culturel américain de Kinshasa. Organisées sur une période de deux semaines, ces formations menées par trois consultants ont permis de transmettre les bonnes pratiques et des notions centrées sur l’innovation de rupture dans le but notamment, de favoriser l’innovation.
Parti du constat que de nombreux entrepreneurs en RDC se voient plus dans la peau de commerçants, se contentant d’acheter et de revendre en l’état des biens ou de fournir des services trop usuels et concurrentiels, les formateurs ont souhaité orienter leurs enseignements sur la disruption et l’innovation de rupture, afin de permettre aux apprenants d’entrevoir la possibilité de créer des produits ou proposer des services qui ajoutent une réelle valeur ajoutée à l’économie.
L’économie américaine représente parfaitement cette quête perpétuelle vers l’innovation avec un Produit intérieur Brut résultant de produits qui n’existaient pas pour la plupart il y a une dizaine d’années confie Trésor Kalonji Bilolo, l’un des formateurs. L’entreprise la plus cotée en bourse (Apple) est l’exemple parfait de la part d’innovation et de dynamisme qu’apporte l’innovation.
L’autre aspect pour lequel les entrepreneurs congolais pêchent réside en la capacité de travailler ensemble sur des projets communs. Les stéréotypes culturels ont été à la base d’une idéologie qui promeut jusqu’à ce jour l’individualisme au détriment du réseautage. C’est ainsi que la formation comprenait un volet important sur la Joint-venture, processus par lequel plusieurs entreprises se mettent ensemble pour poursuivre des objectifs communs. Le Professeur John Ekina de l’Institut Supérieur Pédagogique et le Chef de Travaux Alphonse Nkiasumu ont illustré des exemples typiques de joint-ventures en RDC et les contours de ce type d’associations au regard de la loi congolaise.
Après des séances théoriques axées sur le développement personnel et relationnel, la créativité tournée vers l’innovation entrepreneuriale et les techniques de présentation de projets ; les participants, répartis en groupes, ont présenté leurs projets assortis de prototypes.
Les participants font la démonstration d’un prototype de biogaz
Des séances enrichissantes qui ont permis de mettre en exergue le potentiel enfoui de nombreuses personnes et exercé les qualités oratoires dans la présentation des projets. Trois prototypes ont été évalués et bénéficieront d’un accompagnement pour leur concrétisation. La cérémonie de clôture et de présentation a été agrémentée par la présence de la Conseillère en Communication de l’Ambassade des États-Unis à Kinshasa, Madame Monica Shie.
Cette formation entrait dans le cadre d’une campagne initiée par le Centre culturel de l’Ambassade des États-Unis à Kinshasa pour renforcer les capacités des entrepreneurs congolais.
