Pourquoi les produits faits au Congo sont plus chers que leurs versions étrangères ?

Ils ont été déclinés sous diverses campagnes sur les réseaux sociaux. Sur les réseaux sociaux, le hashtag TOFULANA a été lancé pour encourager l’artisanat et le MADE IN CONGO pour booster la visibilité des entrepreneurs locaux. Malgré ces initiatives, l’entrepreneuriat local stagne suite au manque de compétitivité des produits locaux face à ceux importés. Que ce soit dans l’emballage, le design du produit ou simplement les aspects de conformité sanitaires militent contre la production locale. 

C’est ce que raconte Lisette Tumba, assistante dans une université publique, cette jeune femme fabrique du jus de fruits qu’elle livre à des clients, essentiellement des employés de bureau qu’elle a recruté parmi ses connaissances et grâce aux réseaux sociaux.
Elle a dû se buter au refus de nombreux supermarchés qui n’acceptaient pas de prendre ses produits. Le problème selon eux résidait dans le fait que ces produits n’étaient pas homologués par l’office congolais de contrôle (OCC). 

L’autre handicap résidait dans l’emballage. Les bouteilles plastiques qu’elles utilisaient à ses débuts ne favorisaient pas une conservation sur la durée et les jus se retrouvaient périmés s’ils n’étaient pas consommés endéans 48 heures. L’alternative se trouvait dans l’utilisation de bouteilles en verre. Le seul problème, la seule usine locale de fabrication de bouteilles à Kinshasa (BOUKIN) appartient à une société brassicole et ne produit pour les particuliers qu’à partir d’un nombre élevé. 

Des facteurs auxquels s’ajoutent une fiscalité étouffante et des problèmes d’énergie qui plombent l’activité de certains métiers. Comme si cela ne suffisait pas, de nombreux entrepreneurs font fi d’une rigueur de gestion. Conséquence : peu ou pas de comptabilité. Inexistence de process clairement définis, gestion de la relation clientèle négligée, absence de plan de communication et de stratégie opérationnelle.

Des start-ups pour survivre
De nombreux entrepreneurs se sont donc lancés dans l’optique de survivre et satisfaire leurs besoins primaires. Une attitude qui n’encourage pas la planification sur le long terme. L’économie informelle (non déclarée) évolue sans le regard souvent envieux de l’État qui faute de politique d’encadrement tend à considérer toute activité commerciale comme une vache à lait. Dans un pays où la déliquescence de l’économie à contraint bon nombre de fonctionnaires à assurer leur propre survie par une corruption institutionnalisée, les très petites entreprises hésitent au maximum les contacts avec les services publics. 

Kinshasa underground
Pour se rendre compte de l’existence de cette économie à deux vitesses, il n’y a qu’à sillonner certains carrefours importants de la ville de Kinshasa pour se rendre compte du nombre de commerces à l’étalage et autres activités qui prospèrent à la nuit tombée. Ces marchands nocturnes prétendent réaliser un chiffre d’affaires plus intéressant que ceux légalement établis, car, affranchis non seulement des nombreuses taxes perçues par les services publics, mais aussi d’autres charges fixes comme le loyer. J’ai rencontré un jeune fonctionnaire surnommé Jean (nom changé) qui fait des affaires dans la commune de Ngiri-ngiri sur l’avenue Elengesa. Son étalage, composé d’articles divers (cosmétiques, jus de fruit et liqueurs) lui permet d’améliorer ses revenus pour des bénéfices variant entre 150 et 200 000 francs par mois. C’est plus que ce qu’il gagne à la fonction publique. 

La syndication : un obstacle psychologique
L’autre aspect qui freine le plaidoyer en faveur des entrepreneurs locaux réside dans le fait que peu se fédèrent dans des structures à même de défendre leurs intérêts. Les syndicats patronaux existants (FEC, FENAPEC et COPEMECO) attirent peu d’entrepreneurs débutants et les structures similaires recueillent peu d’adhérents. Une défiance qui fait à ce qu’ils ne disposent pas d’interface aussi bien avec les autorités qu’avec le reste de l’écosystème entrepreneurial. Si d’autres associations similaires naissent et attirent de nombreux artisans et petits vendeurs comme le Syndicat national des vendeurs du Congo; de nombreux entrepreneurs hésitent encore à rejoindre une structure pour défendre leurs intérêts de façon collective.

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