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mercredi, octobre 4, 2023
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Comment se lancer dans l’agriculture à Kinshasa ?

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On entend beaucoup de gens nous raconter les bienfaits de l’agriculture pour l’autosuffisance alimentaire ; mais également en tant qu’activité génératrice de revenus. À défaut d’être dans un bureau climatisé, à souffrir pour trouver son gagne-pain à la Gombe ou à faire du commerce ; cultiver la terre et en vivre semblent être une alternative pour ceux qui veulent éviter de se casser la tête dans un monde où trouver un emploi décent est devenu un miracle pour lequel des prophéties sont faites dans certaines églises.

Mais alors, que rapporte l’agriculture à Kinshasa ? Dans quelle culture se lancer et avec quel budget ?
Mokali, Ndjili, Masina, Kimwenza, Kinsuka ; les sites pour pratiquer l’agriculture varient selon les types de sols ; l’accessibilité à un point d’eau ainsi qu’à la demande de la population. Pour éviter de répéter l’erreur de Bukanga lonzo où le terrain était plus propice à l’élevage des porcins qu’à la culture du maïs ; il vous faudra vous faire une idée des besoins du marché avant de passer à la caisse. L’avantage de l’agriculture à Kinshasa est le fait que c’est une ville cosmopolite ; où se mélangent toutes les ethnies du Congo et avec elles, toutes leurs habitudes alimentaires.

LE TIERCÉ GAGNANT

LE CELERI :

riche en fer, phosphore et fibres, il est très très utilisé par les ménages pour agrémenter des plats. Il ne manque quasiment jamais auprès des restaurateurs de la rue à Kinshasa qui vendent des omelettes. Il se cultive durant 6 mois et sa récolte prend 4 mois à raison d’une récolte toutes les deux semaines. Pour assurer leur croissance, il faut disposer d’engrais issus des déchets d’animaux vivants ; d’excréments humains et de résidus (compost) des cultures. Avec un investissement initial de 100 USD pour lesquels vous devez vous procurer des semences, de la matière organique, des engrais, des pesticides ; des outils et payer votre main-d’œuvre, il faut vous attendre à récolter au moins 1 000 $ pour 100 mètres carrés cultivés.

LE DONGO-DONGO OU GOMBO :

Ce légume, longtemps considéré comme le plat des pauvres, a réussi à s’imposer dans les ménages de Kinshasa ; notamment pour ses vertus thérapeutiques, car il permet de maintenir un taux normal de glycémie ; en faisant le plat incontournable pour des millions de diabétiques et ceux souffrant de maux d’estomac. Avec une production échelonnée sur trois mois et un entretien du sol à base d’insecticide pour faire fuir les rongeurs et autres insectes nuisibles ; deux récoltes sont réalisables chaque semaine. Pour 35 $ d’investissement minimum, le Dongo-dongo peut rapporter jusqu’à 800 $ de marge pour 100 mètres carrés cultivés.

LE PIMENT :

Y a-t-il vraiment quelque chose à dire là-dessus. Qu’il soit rouge ou vert, certains de nos plats perdraient de leur saveur sans lui. Cependant, sa culture est exigeante. La terre qui devra l’accueillir devant être suffisamment fertilisée grâce au compost au moment de la plantation. Les puces et les araignées sont les plus grandes ennemies de ces tiges. D’où une désinfection régulière s’impose. Ce qui nécessite par conséquent un investissement important variant entre 200 et 250 $. Les frais peuvent aller jusqu’à 300 suivant le type de sol et la technicité de la main-d’œuvre. Ce qui aboutit à un rendement trois fois supérieur, jusqu’à 850 $.

Après avoir évalué les besoins du marché et la rentabilité attendue de l’agriculture, il faut désormais acquérir une terre ou en louer une. Dans la dernière option, vos charges augmenteront. Mais les frais de location sont assez modestes. Certains pouvant vous facturer 100 $ à l’année. Si vous voulez acquérir un terrain et tous les documents qui vont avec pour un usage agricole auprès du cadastre, il vous en coûtera entre 1000 et 1500 $ en moyenne en fonction de la superficie et de l’endroit. Le coût est plus cher pour les communes dites résidentielles (Ngaliema, Mont-Ngafula) et plus abordables pour celles périurbaines (Kisenso, Lemba Imbu, Ndjili, Masina, Kimbanseke).

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