L’entrepreneuriat informel constitue l’épine dorsale de l’économie congolaise. Selon la Banque Africaine de Développement, plus de 80 % des activités économiques en RDC relèvent du secteur informel. Ce phénomène touche tous les segments : du petit commerce aux services, en passant par l’artisanat et les transports. Cette dynamique, bien qu’indispensable à la survie de millions de Congolais, pose des défis majeurs pour la croissance économique durable.
Un Pilier Économique sous Contraintes
Le secteur informel offre une réponse immédiate au chômage, surtout parmi les jeunes et les femmes. Dans un contexte de faiblesse institutionnelle et d’absence d’accès aux emplois formels, créer sa propre activité devient une solution de résilience. Les vendeurs de rue, les coiffeurs, les réparateurs de téléphones, ou encore les couturiers forment un tissu entrepreneurial riche mais vulnérable.
Malgré sa vitalité, ce secteur opère hors des cadres réglementaires, ce qui limite l’accès au financement, à la protection sociale et aux opportunités de croissance. Beaucoup d’entrepreneurs ne tiennent pas de comptabilité, ce qui complique leur bancarisation et leur formalisation. Ils restent également exclus des politiques publiques de soutien à l’entrepreneuriat, faute d’immatriculation ou d’identification claire.
Pourquoi Formaliser ? Les Enjeux de l’Intégration
La formalisation permet aux entrepreneurs d’accéder à de nouveaux marchés, de bénéficier de la protection de l’État et d’obtenir plus facilement des crédits. Elle améliore aussi la collecte fiscale nationale et encourage la création d’emplois décents. Pour cela, l’État congolais, avec l’appui de partenaires comme la Banque Mondiale ou l’OIT, a lancé plusieurs programmes de sensibilisation et de simplification administrative, notamment à travers le Guichet Unique de Création d’Entreprise (GUCE).
Cependant, la transition vers la formalité nécessite des incitations fortes : réduction des taxes, simplification des procédures, accès à des espaces de marché officiels, et surtout une valorisation sociale de l’entrepreneuriat. La peur du contrôle fiscal ou du racket reste un frein majeur pour de nombreux petits entrepreneurs qui craignent plus de perdre que de gagner en se formalisant.
Vers un Nouveau Pacte Entrepreneurial
Des ONG et incubateurs locaux travaillent à combler ce fossé entre formel et informel. Par exemple, des initiatives comme celles de Génie Entrepreneur à Lubumbashi ou GoTeach à Kinshasa offrent des formations gratuites à la gestion, à la fiscalité simplifiée et à l’usage du digital pour permettre une meilleure structuration des micro-entreprises.
Les fintechs jouent également un rôle important en proposant des services financiers adaptés aux besoins du secteur informel. Des solutions comme M-Pesa ou Raenest permettent à des milliers d’entrepreneurs de gérer leurs revenus de manière sécurisée et mobile. Le numérique apparaît ainsi comme un levier clé pour une transition progressive vers l’économie formelle.
Chiffre-clé : En 2023, moins de 12 % des petites entreprises en RDC étaient enregistrées officiellement (source : OIT, rapport 2023).
Saisir les Opportunités du Terrain
Transformer l’entrepreneuriat informel en moteur de développement durable est possible. Cela exige une approche inclusive, fondée sur la confiance, la formation, et un accompagnement de proximité. Pour les jeunes entrepreneurs, intégrer le formel représente non seulement une opportunité de croissance, mais aussi une reconnaissance dans la chaîne de valeur nationale.
Sources : Banque Africaine de Développement, OIT, Banque Mondiale, GoTeach RDC, Génie Entrepreneur, GUCE RDC (2023).

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